Semaine pour les alternatives aux pesticides

Ensemble cultivons l’avenir !

Pour en parler , L’association ADPSL-Alternalys vous invite, les 7 et 8 avril – aux Floralys de Saint-Lys.

 

 

 

Quand le printemps revient et que l’herbe pousse, nombreux sont les habitants des villes et des campagnes qui se précipitent sur leur pulvérisateur pour stopper, voire éradiquer toute verdure indésirable.

 

Ce n’est pas fatigant, et la terre brûlée, c’est bien plus propre !

 

Au contraire, ces produits chimiques vont s’infiltrer insidieusement dans le sol, et polluer durablement les nappes phréatiques et les cours d’eau.

 

 

Pourtant, l’herbe, ce n’est pas sale, c’est plein de vie, ça retient les sols, l’humus et les sels minéraux.

 

Mais si vraiment la vue de ces plantes vous insupporte, et que le désherbage vous donne des boutons, il y a une solution : les plantes couvre-sol !

 

Bien sûr, il faut les planter, s’en occuper un peu le temps qu’elles s’installent, mais après, quel bonheur ! Plus besoin de désherber, elles occupent le terrain, et elles fleurissent généreusement.

 

 

 

Pour mieux les connaître, ADPSL-Alternalys vous donne rendez-vous les 7 et 8 avril aux Floralys de Saint-Lys. Nous vous proposerons un petit quizz malin, de ces plantes miracle, et vous pourrez repartir avec quelques unes de ces plantes miracle .

Ateliers  jardin du 25 avril 2015 - Compte rendu
Samedi 25 avril, les jardins partagés de Saint-Lys organisaient leur premier vide-jardin.

A cette occasion, l’association ADPSL Alternalys, dont la présidente cultive une parcelle a présenté au public 3 ateliers de culture alternative :

- La culture sur lasagnes : superposition de différentes couches de cartons, feuilles mortes, BRF (bois raméal fragmenté), tonte d’herbe, compost.

- La culture sur butte : un cœur de bois mort alimente les cultures en carbone pendant des années, avec également des couches de feuilles mortes herbe et compost, terre et paillage.

- La culture sur bottes de paille : démarrage de la transformation en substrat fertile 3 semaines à l’avance à l’aide d’arrosages conséquents et d’apport de compost et d’engrais, mais qui présentent de beaux avantages (support indifférent, avance de végétation grâce à la chaleur dégagée, culture en hauteur).

 

Nombreux furent les jardiniers intéressés, et les bénévoles ont usé de la pelle, de la brouette et de la voix pour ces démonstrations.

 

 

LES LASAGNES

Pour le jardinier, les avantages de la culture en lasagne sont nombreux :

 

1. Le premier des avantages est de s’affranchir du sol qui peut être rocailleux, sablonneux, argileux… Il s’agit d’une culture hors-sol. Certains micro-organismes vont migrer du sol vers la lasagne pour participer à la décomposition de la matière qui sera directement assimilable par les plantes. Avec la technique du potager en lasagne, il n’y a plus besoin de retourner le sol. Les jardiniers confirmés peuvent facilement imaginer ce que devient la récolte de pomme de terre lorsqu’elles tombent à vos pieds…

 

2. De fait, le potager en lasagne peut s’installer n’importe où. Plus besoin d’un bout de jardin correctement ensoleillé pour démarrer un potager. Vous pouvez aisément installer une lasagne dans une cour ou sur un trottoir en béton par exemple.

 

3. La lasagne permet de désherber l’espace où elle est installée. Les herbes indésirables ne pourront pas se développer à travers la lasagne. À l’automne suivant, si vous mettez les restes de la lasagne au compost, vous découvrirez un espace propre. Ainsi vous pouvez démarrer une autre technique de culture en limitant les herbes indésirables.

 

4. La lasagne est mobile d’une année sur l’autre. Si le potager ne vous convient plus à l’emplacement initial, vous le déplacerez au printemps suivant.

 

5. Le potager en lasagne permet d’engloutir beaucoup de déchets. Vous pouvez bien sûr valoriser directement votre compost réalisé avec les déchets de la cuisine. Mais vous pouvez surtout y recycler la tonte de gazon, les feuilles mortes, la taille des haies et arbustes du jardin après broyage. Autant éviter mes allers et venus à la déchetterie. En revanche, il vous faudra prendre la voiture pour récupérer le carton indispensable de la première couche. Je suis certain que vous en avez chez vous peut-être suffisamment pour une première expérimentation.

 

BOTTE DE PAILLE

La culture sur bottes de paille ou « Straw Bale Gardening », vient, comme d’autres modes de culture hors sol, d’Amérique du Nord. Elle comporte plusieurs avantages : En utilisant des bottes de paille comme support de culture, on peut cultiver un potager dans des endroits où la terre est pauvre et ingrate. Le bêchage est inexistant, le désherbage pratiquement nul. On jardine en hauteur, sans se courber, sans mal de dos. Ce mode de culture permet de semer ou de planter des légumes de façon plus précoce qu’en pleine terre. La culture sur bottes de paille est un moyen efficace de cultiver sans fatigue des légumes là où le sol est ingrat. Les bottes ainsi plantées sont utilisables deux ans, après quoi vous les recyclerez sans mal au potager. Cette fiche pratique vous explique pas à pas comment cultiver des légumes sur bottes de paille : une expérience de culture hors-sol intéressante à tenter !

 

1- Choisissez les légumes que vous cultiverez HAUT

 Privilégiez les légumes-fruits (tomates, poivrons, aubergines, concombre, courges, courgettes…) qui réussissent particulièrement bien sur bottes de paille. Cultivez également tous les légumes-feuilles (endives, laitues, choux, épinard…) et les légumes-graines (haricot, pois, fèves). Par contre, évitez les légumes-racines, en particulier les carottes, auxquelles ce mode de culture ne convient pas.

 

2- Installez et préparez les bottes de paille HAUT

Procurez-vous de la paille de blé déjà âgée, ayant si possible déjà commencé à se décomposer.

Note : vérifiez que les bottes soient liées avec de la ficelle plastique ou synthétique, la ficelle naturelle risquant de se décomposer et de laisser la botte s’étaler.

Installez les bottes de paille, tant qu’elles sont sèches et légères, à l’endroit définitif souhaité. Disposez les bottes de façon à ce que les brins de paille soient verticaux, ce qui facilitera l’enracinement des plantes. Pendant 4 jours arrosez abondamment la paille avec de l’eau et de l’engrais liquide riche en azote (par exemple purin d’ortie dilué à 20 %). Déposez en surface une couche d’environ 5 cm de compost. Couvrez les bottes de paille avec une bâche que vous laisserez en place une dizaine de jours : la paille va fermenter et la température monter fortement (jusqu’à plus de 50 °C) avant de redescendre.

Retirez la bâche : vous pouvez procéder à l’étape des semis et des plantations.

 

SITE : http://potager.comprendrechoisir.com/fiche/voir/287448/pratiquer-la-culture-sur-botte-de-paille

 

LES BUTTES

La butte autofertile dite "Butte Morez" Robert Morez, ingénieur agronome est un ancien du CIEPAD (Carrefour international d’échanges de pratiques appliquées au développement), et un pionnier de l’agroécologie. Il a notamment beaucoup travaillé avec Pierre Rabhi. Le principe vient de la vitesse de décomposition et de la nature des éléments produits lors de la décomposition de différentes couches. Il en résulte un effet "starter" assez impressionnant ainsi qu’une fertilité très importante pendant plusieurs années, due à la dégradation des éléments plus grossiers. Elle peut durer jusqu’à 4 ans. On veillera au départ a installer plutôt des plantes exigeantes (solanacées, courges) pour optimiser les premiers temps d’hyper-fertilité !

 

Pour fabriquer une butte-sandwich Morez : Creuser une tranchée à 35 cm. Réserver la terre propre. Placer au fond des branches coupées à 30 cm, ronces, lianes… ranger et tasser ; le broyat forestier (BRF) facilite le travail. Etendre des feuilles sèches ou vertes (paille, foin). Tasser et arroser copieusement. Ajouter une couche de fumier ou compost (bouses, fientes) ; ne plus tasser, arroser.« Le sel et le poivre » : Entre chaque couche, saupoudrer un peu de cendres ou de terres (matières minérales, poudre d’os, …) Couvrir avec la terre extraite ; aplanir et établir des passages (30 cm tous les mètres) en étalant de la paille, écorces ou planches, pour circuler sans tasser le sol. Le sol est alors prêt pour les plantations et semis L’arrosage s’effectue dans les "entonnoirs" en plus de l’aspersion, goutte à goutte et capillaires… Résultat : une forte économie d’eau, une forte production. Le sol retrouvera son niveau original après quelques mois (voire années).

Pris sur le site http://incroyablescomestiblescastres.blogspot.fr/2013/11/droit-aux-buttes-les-avantages-et-les.html